"Cher(e)s
camarades,
C’est
avec une très grande émotion que je partage ces quelques mots concernant
André, le militant Force Ouvrière.
André vient de nous quitter, rapidement,
beaucoup trop rapidement.
André était un de nos plus anciens adhérents, un de nos plus anciens camarades. Je l‘avais eu récemment au téléphone, juste après son hospitalisation à Rumilly. J’étais loin de penser à ce moment-là que peu de jours après, il nous quitterait.
André était à Force Ouvrière un fidèle
parmi les fidèles. Ajusteur-fraiseur aux Forges de Cran où il
a passé la quasi-totalité de sa carrière professionnelle, il a rejoint le
syndicat Force Ouvrière très rapidement, et il ne l’a jamais quitté. C’est tout
naturellement qu’il est devenu Délégué syndical, attaché qu’il était à la
défense intransigeante des droits des salariés. Ses convictions l’ont même
amené à refuser les promotions qu’on lui proposait. Il a toujours voulu rester
un ouvrier parmi les ouvriers, organisé pour défendre ses pairs.
C’est tout aussi naturellement qu’il a été
membre des instances départementales de l’Union syndicale FO de la Métallurgie.
Mais André a aussi été un constructeur et
un défenseur de l'Assurance Chômage. Membre du Conseil d’Administration
des Assedic de l'Ain et des 2 Savoie, il a siégé pendant de très nombreuses
années dans les Commissions où il a défendu pied à pied les dossiers des
allocataires. André était viscéralement attaché à la
défense des intérêts de la classe ouvrière, à la défense des conquêtes
sociales.
Et la retraite venue, il a rejoint aussitôt
l’Union départementale des Retraités Force Ouvrière de Haute-Savoie, dont il a
été l'un des piliers parmi celles et ceux qui en ont assuré la pérennité.
Ses
problèmes pour se déplacer l’empêchait de participer aux manifestations, mais
il a toujours été présent à toutes les réunions des retraités FO. Il était
encore parmi nous à notre dernière réunion mensuelle le 6 juin dernier, comme
il a participé au dernier Congrès de l’Union départementale le 14 mars à
Meythet. Et à chaque réunion, à chaque rencontre
André ne manquait pas de demander des nouvelles de la santé des uns et des
autres. Il y était très attentif.
André nous laissera cette image d’un homme
libre aux convictions affirmées, défendant son point de vue, mais en même temps
très respectueux des opinions de chacun.
André, ta disparition nous remplit d’une très
grande tristesse. Nous ferons tout pour continuer le combat que tu as mené
toute ta vie.
Salut, l’ami. Salut camarade."
Alain COLLARD,
Président de l'Union départementale des retraités FO