03 mai 2023

Discours du 1er mai - ANNECY

"Chers camarades, chers amis,

Nous attendions ce 1er mai de pied ferme, car il a une saveur particulière. Celle de la contre-réforme des retraites que nous continuons de refuser !

Mais comme tous les 1er mai, cette journée est avant tout celle des travailleurs du monde entier.

Ici comme partout dans le monde, des manifestations sont organisées. Cette date est bien le symbole de l’engagement syndical ; celui de la solidarité, du refus de l’exploitation, de l’aspiration à l’émancipation individuelle et collective et de la liberté de nous organiser par nous-mêmes.

Pour Force Ouvrière, c’est aussi une occasion de plus d’exprimer nos revendications sur le plan national. Chose historique, il est cette année unitaire contre la réforme des retraites !


  • Trois mois que nous nous battons pour obtenir son retrait.
  • Trois mois que nous refusons le recul de l’âge de départ à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisation.
  • Trois mois que le gouvernement ne veut rien entendre !
  • Depuis le 19 janvier, ça ne passe pas : des millions de personnes dans tous les secteurs d’activité, du privé comme du public, l’ont bien compris !

 

Mes chers amis, le Président s’entête, malgré un divorce complet avec la majorité de la population, avec l’intersyndicale, et même vis-à-vis du Parlement où il est désormais minoritaire. A chaque fois qu’il parle, ses interventions mettent de l’huile sur le feu. Arrogant et méprisant à l’égard de l’intersyndicale et de l’ensemble de la population, il voudrait maintenant tourner la page, en cent jours !

Napoléon aussi le voulait. Mais la référence est malheureuse car au bout de 100 jours, il y eut le désastre de Waterloo et l’abdication de l’Empereur.


Après le grand sketch du CNR, auquel nous n’avons pas participé, et le "pacte de vie au travail" qui s'avère être une nouvelle tentative de division de l’intersyndicale, le travail de sape, lui, continue ! Les reculs sociaux se poursuivent : sur les règles encadrant les CDD, sur l’assurance chômage, sur les minimas sociaux, sur le RSA : tout y passe !

Alors, nous n’avons pas le choix et il va falloir qu’il l’admette : les syndicats vont continuer de défendre les salariés. Le Président nous cherche : qu’il se rassure, il va nous trouver. Partout et tout le temps !

A FO, nous allons continuer de nous battre pour porter l'ensemble de nos revendications : défense de notre Sécu, défense de la négociation collective, la défense de nos acquis et de nos statuts, sans oublier l’augmentation des salaires et des pensions. A ce titre, nous avons dénoncé la communication faite par le gouvernement sur l’augmentation du SMIC au 1er mai. C’est seulement une hausse automatique, prévue par le Code du travail. Certainement pas un coup de pouce ! Le compte n’y est pas du tout !

Alors que l’annonce du retour des politiques de rigueur et d’austérité se font déjà entendre, FO continuera  à se battre contre les fermetures de services et les suppressions d’emplois dans les différents ministères, contre les fermetures de classes dans l’éducation nationale, contre la fermeture de lits dans les hôpitaux.

N'en déplaise à la Commission européenne et à ses exécutants gouvernementaux, les salariés et leurs organisations n’accepteront jamais ces politiques de régression sociale. Pour nous, pour les salariés, pour la population : c’est un refus ferme et définitif.

Alors oui mes chers camarades, chers amis, partout, il faut renforcer les syndicats. Adhérez, militez pour le progrès et la justice sociale et dès maintenant, pour le retrait de la réforme des retraites !


Il ne tient qu’à nous de le vouloir.
Il ne tient qu’à nous de le faire !"


Vive le syndicalisme libre et indépendant ! 

Vive Force Ouvrière ! 

Vive le 1er mai !


Stéphane RENAUD,

Secrétaire Général UD FO Haute-Savoie

Discours du 1er mai 2023,

Bourse du Travail, Annecy