Depuis la crise sanitaire, les femmes sont en première ligne. Cette crise a révélé les défaillances de notre système. En effet, le gouvernement prône la protection des femmes, pseudo grande cause de son quinquennat. L’État, irresponsable, abandonne ses citoyennes.
L’augmentation de 10% des violences conjugales n’est pas anodine et concerne 220 000 femmes en France. Au sein de chaque sphère de vie, qu'elle soit privée comme professionnelle, les femmes subissent. Pourtant, nos lois ne datent pas d’hier. En 1945, la notion de ‘salaire féminin’ est supprimée des textes de la loi. La maxime “à travail égal, salaire égal" s’inscrit dans la législation française. Puis, en 1971, une loi rend obligatoire l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes pour un même travail. Celle-ci a une quarantaine d’années, nous savons tous qu’elle n’est toujours pas appliquée. Alors que les employeurs ont pour obligation d’assurer le bien être ainsi que la sécurité, de tous et donc de toutes. Notamment à travers la lutte contre les discriminations. La loi Roudy, datant de 1983, n’est pas appliquée non plus.
Les femmes doivent sans cesse se plier à un monde du travail sexiste. L’excuse du patronat ( "Ce n’est pas nous, c’est la société !") ne doit plus être recevable. Ils font eux-mêmes parti des rouages de ce système. Les discriminations, inégalités, violences sont de leur responsabilité. A nous de porter les voix des femmes, à eux d’appliquer des solutions réelles et efficaces !
Les femmes ont des droits, le patronat des devoirs. Appliquons-les.
Plafond de verre, harcèlements, suspicions de promotion canapé, temps partiels, contrats précaires, inégalités salariales, rivalité encouragée entre femmes, agissements et environnements sexistes, violences physiques, psychologiques, sexuelles… la liste est longue, interminable. Les agissements du patronat alliés à ceux du gouvernement réduisent au silence les victimes. A l’ère de la libération de la parole, cette dernière n’est toujours pas prise en compte. Pire, la parole se retourne contre la victime. 20 % de femmes ont été confrontées au moins une fois dans leur vie professionnelle à du harcèlement sexuel. Nous leur demandons de dénoncer, pendant que 95% de femmes perdent leur travail lorsqu’elles le font pour des faits de harcèlement. C’est alors aux syndicats de soutenir les femmes.
Ce soutien se
traduit à travers des actions de prévention, la prise en charge des victimes et
la négociation au sein des commissions. En effet, cette lutte perpétuelle est
et sera toujours menée par Force Ouvrière.
Syndiqués, protégez et soutenez les travailleuses, nos camarades. Face aux inégalités, engendrant discriminations et violences, soyons implacables.
Camille Renaud
Référente égalité FO Haute-Savoie