20 août 2021

Passeport sanitaire : non aux sanctions !


Communiqué     disponible en pdf : https://we.tl/t-JzAjH15RC5

Depuis le début de la crise sanitaire, FO exige que la priorité soit donnée à la protection de la santé de la population. Si cela passe aujourd’hui par la vaccination, il n’en reste pas moins que la méthode retenue par le gouvernement est contestable et aboutit à la division des salariés. En effet, la suspension du contrat de travail pour les salariés des secteurs concernés, validée dans la loi par le Conseil constitutionnel, se traduit par une absence de rémunération et constitue une forme de représailles. Sachant que dans la plupart des entreprises les possibilités de reclassement des salariés sont illusoires, la « suspension » sera appliquée dans une écrasante majorité de cas.


Au niveau de l’Union Départementale FO, nous serons et resterons aux côtés des salariés impactés et nous continuerons de défendre leurs droits. Nos syndicats n’accepteront ni les sanctions, ni la remise en cause des contrats de travail.


Pour l’Union Départementale, les salariés ne doivent pas, une fois de plus, payer la facture de cette pandémie alors qu’ils ne sont pas responsables de l’insuffisance des moyens déployés et du manque d’organisation et de réactivité des pouvoirs publics. Et cela, alors que les suppressions de lits dans les hôpitaux se poursuivent encore et toujours !


Nous refusons par conséquent l’application d’une politique de répression basée sur des sanctions plutôt que l’incitation par l’information et la pédagogie. Comme nous refusons toujours la politique actuelle de dislocation des services publics en général et de celle concernant le secteur de la santé en particulier.


Par ailleurs, l’Union Départementale dénonce et condamne toutes les violences constatées lors des diverses mobilisations en cours.


L’Union Départementale a également pris connaissance de propos tenus par le ministre de la Santé, en lien avec la mise en œuvre de l’obligation vaccinale, laissant entendre une remise en cause du droit de grève. L’Union Départementale rappelle que le droit de grève est un droit constitutionnel attaché à la liberté syndicale et à la démocratie. Pour sa part, FO défendra toujours avec détermination le droit de grève et rappelle la récente résolution de son Comité confédéral national affirmant qu’elle n’hésitera pas à y faire appel au niveau interprofessionnel pour défendre les droits des salariés, leurs salaires, l’assurance chômage, les retraites ainsi que les services publics et les libertés syndicales.


Autant de sujets sensibles qui demeurent d’actualité, et sur lesquels nous ne partageons ni le constat ni les perspectives affichés par le gouvernement.

 Annecy, le 19 août 2021