
Au
cours de ses diverses interventions télévisées, le Président de la République a
confirmé l’effort massif de l’Etat pour préserver notre économie et les emplois
qui sont aujourd’hui potentiellement menacés. Il a également indiqué suspendre
les deux contre-réformes en cours, celles des retraites et de l’assurance-chômage,
dont, d’ailleurs, nous demandons toujours le retrait pur et simple. Ces
décisions qui relèvent de l’évidence vont ainsi dans la bonne direction.
Pour
autant, ces premiers reculs qui sont les conséquences directes de cette crise
exceptionnelle ne peuvent effacer ce qui a été fait au cours de ces derniers
mois comme au cours de ces trente dernières années. A savoir : la
dislocation, quand ce n’est pas la liquidation de tout ce qui constitue la
protection sociale collective. Sans oublier le projet en cours de
transformation de la Fonction Publique et son corollaire en termes de
suppressions de postes.
En
effet, nous n’oublions pas que ce gouvernement comme les précédents n’a eu de
cesse de conduire une politique de rigueur avec comme impact concret et
immédiat l’extrême fragilisation de l’hôpital public. A ce titre, concernant le
secteur de la santé, nous revendiquons l’arrêt de toutes les mesures
budgétaires restrictives.
Faire
appel à la solidarité nationale ne peut s’entendre que si ce qui est
constitutif de la nation est maintenu : la Sécurité Sociale, et l’ensemble
des Services Publics !
L’Union
Départementale et l’ensemble des syndicats qui la composent resteront également
vigilants sur le respect des libertés démocratiques, avec notamment la garantie
de libre circulation pour nos élus et mandatés.
Même
en situation de crise et avec tout le caractère inédit que cela suppose, le
respect des droits des salariés comme du rôle de leurs élus n’est pas suspendu.
Cran-Gevrier, le 18 mars 2020