19 mars 2020

Communiqué de l'UD FO 74


L’Union Départementale FO constate que le gouvernement met, à juste titre et avec force, l’accent prioritaire sur les mesures indispensables à endiguer l’épidémie de Coronavirus. En effet, seul un confinement strict et généralisé peut freiner la propagation du virus. Dans ce cadre contraint et exceptionnel, il faut pleinement rendre hommage au travail, au dévouement et au professionnalisme des personnels soignants ainsi qu’à tous les salariés ou agents qui concourent au fonctionnement de ce qui reste indispensable à l’activité du pays.

Au cours de ses diverses interventions télévisées, le Président de la République a confirmé l’effort massif de l’Etat pour préserver notre économie et les emplois qui sont aujourd’hui potentiellement menacés. Il a également indiqué suspendre les deux contre-réformes en cours, celles des retraites et de l’assurance-chômage, dont, d’ailleurs, nous demandons toujours le retrait pur et simple. Ces décisions qui relèvent de l’évidence vont ainsi dans la bonne direction.

Pour autant, ces premiers reculs qui sont les conséquences directes de cette crise exceptionnelle ne peuvent effacer ce qui a été fait au cours de ces derniers mois comme au cours de ces trente dernières années. A savoir : la dislocation, quand ce n’est pas la liquidation de tout ce qui constitue la protection sociale collective. Sans oublier le projet en cours de transformation de la Fonction Publique et son corollaire en termes de suppressions de postes.

En effet, nous n’oublions pas que ce gouvernement comme les précédents n’a eu de cesse de conduire une politique de rigueur avec comme impact concret et immédiat l’extrême fragilisation de l’hôpital public. A ce titre, concernant le secteur de la santé, nous revendiquons l’arrêt de toutes les mesures budgétaires restrictives.

Faire appel à la solidarité nationale ne peut s’entendre que si ce qui est constitutif de la nation est maintenu : la Sécurité Sociale, et l’ensemble des Services Publics !

L’Union Départementale et l’ensemble des syndicats qui la composent resteront également vigilants sur le respect des libertés démocratiques, avec notamment la garantie de libre circulation pour nos élus et mandatés.

Même en situation de crise et avec tout le caractère inédit que cela suppose, le respect des droits des salariés comme du rôle de leurs élus n’est pas suspendu.

Cran-Gevrier, le 18 mars 2020