18 janvier 2019

Déclaration de la Commission exécutive de l'Union départementale des syndicats FO de Haute-Savoie


La Commission Exécutive de l’UD FO de Haute-Savoie s’est réunie le mardi 15 janvier à Cran-Gevrier. Après le rapport du Secrétaire général sur la situation sociale du moment, les membres de la CE de l’UD ont débattu collectivement au sujet de celle-ci.

Tous ont fait le constat que le mouvement populaire (gilets jaunes) reprenait un certain nombre des revendications portées par FORCE OUVRIERE en matière d’augmentation des salaires, du SMIC, de la CSG et des retraités.

Tous ont estimé que ce mouvement a partiellement fait reculer le gouvernement.

Loin de répondre aux revendications légitimes, loin de retirer ses projets contre les retraites par répartition, contre l’étatisation en cours de l’assurance chômage, contre la « casse » de la Fonction Publique, le gouvernement cherche à faire diversion en organisant une vaste opération de récupération politique.

La Commission exécutive fait sienne la résolution de la CE confédérale du 13 décembre qui rappelle que : l’indépendance syndicale vis-à-vis de l’Etat, de toute structure ou influence extérieure, est le gage de la défense des droits des salariés et est étrangère à toute notion de pacte social.

Intégrer ce débat national auquel participeront des politiques, des associatifs, des experts de toute sorte, des représentants « des gilets jaunes », des syndicalistes…. dans lequel  des questions sociétales seront abordées, c’est s’inscrire qu’on le veuille ou non dans le cadre d’un pacte social conduisant à l’élaboration de lois.

Intégrer ce débat, sans aborder également le cadre contraint imposé par l’Union européenne sur le plan social comme sur le plan budgétaire, c’est se priver d’une analyse essentielle sur les conséquences  générées chaque année par les grandes Orientations de Politique économique (GOPES) fixée par la Commission européenne aux 28 états membres (baisse du coût du travail, réduction des dépenses publiques, simplifications administratives, privatisation  de la santé, etc). Cette politique d’austérité vise deux objectifs : la destruction de toutes les conquêtes sociales collectives d’après-guerre au bénéfice des marchés financiers et la dislocation des états nations qui en sont le corollaire.

La CE de l’UD estime par conséquent que notre Confédération n’a pas à s’inscrire dans un cadre de co-législation mais que sa seule mission est de préparer dans cette situation de fragilité gouvernementale le rapport de force nécessaire pour faire aboutir les revendications.

A savoir :

  • maintien de notre système de retraite par répartition solidaire et intergénérationnel
  • préservation du statut des fonctionnaires
  • augmentation des salaires (public /privé) et des pensions
  • abrogation de la Loi Travail et des Ordonnances Macron
  • rétablissement de l’ISF
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Voté à l’unanimité 

Cran Gevrier le 15 janvier 2019