Force Ouvrière se félicite que le projet de création d’une collectivité
territoriale unique d’Alsace soit arrêté net par le vote des alsaciens
lors du référendum local du 7 avril.
Les Unions départementales Force Ouvrière du Bas-Rhin et du Haut-Rhin et
la confédération ont appelé à voter non et se sont mobilisées pour
cela, notamment lors du meeting FO du 26 mars à Meyenheim avec
Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de Force Ouvrière.
Dès l’instauration de ce projet en 2010, Force Ouvrière a dit non à une
«République des territoires différents», non à la suppression de deux
départements, non à l’instauration de droits locaux spécifiques adaptant
les lois et les politiques publiques nationales, non à l’éloignement et
à la suppression des services publics des usagers, et encore non à la
suppression de 40% des effectifs des Conseils généraux 67 et 68 et du
Conseil régional d’Alsace.
Des schémas similaires sont à l’étude par de nombreux élus en régions
Centre, Bretagne, Limousin, Basse et Haute Normandie et en Corse. Ils
préfigurent les orientations du projet d’acte III de décentralisation,
présenté au conseil des ministres du 10 avril, notamment la disparition
programmée des départements.
Force Ouvrière dénonce cette «République des territoires» selon une
«décentralisation à la carte» qui va conduire à une explosion des
inégalités, à une balkanisation de l’action publique et à une
différentiation du droit et de la déclinaison des lois et des politiques
publiques nationales d’une région à l’autre.
Force Ouvrière s’oppose à ce projet de décentralisation qui remet en
cause l’indivisibilité, la cohérence, la lisibilité, l’unicité et, du
coup, l’égalité républicaine, c'est-à-dire l’égalité de droit.
Comme en Alsace, Force Ouvrière dit oui à la République.