Projet d'accord interprofessionnel du 11 janvier 2013
Décision du Bureau Confédéral de Force Ouvrière
A l'unanimité le Bureau Confédéral de Force Ouvrière décide de ne
pas signer l'accord interprofessionnel portant sur la compétitivité et
la sécurisation de l'emploi.
Alors que l'emploi et la lutte contre le chômage doit être la priorité
n°1, Force Ouvrière souligne que cela doit prioritairement passer par
une politique économique ambitieuse, source de croissance économique par
la consommation, l'investissement public et privé, la stratégie
industrielle.
Au nom du principe dangereux selon lequel il faut d'abord pouvoir
licencier pour pouvoir embaucher, ce projet d'accord est profondément
déséquilibré.
Le projet d'accord inscrit le social comme variable d'ajustement d'une
politique économique de rigueur tant au plan national qu'européen.
Pour le Bureau Confédéral ce projet se caractérise par: «la flexibilité,
c'est maintenant, la sécurisation de l'emploi pour demain, peut-être».
Nombre de dispositifs annoncés comme positifs pour les salariés sont
partiels, aléatoires, d'application tardive ou pouvant déjà être
contournés dans le cadre de ce projet.
Par contre en terme de flexibilité (accords dits de maintien de l'emploi
avec la baisse des salaires – nouvelles procédures pour les PSE –
mobilité interne forcée – CDI intérimaire – CDI intermittent…), le
projet d'accord constitue une remise en cause importante des droits des
salariés. Il en est de même pour la sécurisation judiciaire des
employeurs au détriment des salariés.
Force Ouvrière décide d'informer largement les salariés du contenu de ce
projet et entend intervenir auprès du Gouvernement et du Parlement pour
faire valoir ses positions.
Le dossier n'est pas clos.