22 mai 2012

EMPLOIS HAUTE SAVOIE 2012


La presse fait état d’une baisse du nombre de chômeurs en mars 2012 dans le département.  « 1310 chômeurs en moins en Haute-Savoie et dans le Pays de Gex » titre  « Le Dauphiné » du 20/05/12. On ne pourrait que s’en féliciter si cela était la réalité.

Regardons les chiffres de près :

Tout d’abord, on compte 27 873 demandeurs d’emploi qui n’ont pas travaillé une seule heure dans le mois, soit 13000 de plus que début 2008, et 40 696 qui sont tenus de faire des actes de recherche d’emploi !

Et sur un an, le chômage a augmenté de 8,3 % dans le département, dont près de 13 % d’augmentation dans la vallée de l’Arve.

Ensuite, sur les 1310 personnes sorties  des fichiers de Pôle Emploi, il faut noter le fait que le nombre de frontaliers travaillant à Genève a augmenté de 910 personnes !

De plus, 779  contrats aidés ont été signés dans le secteur non-marchand et 212 dans le secteur marchand, c’est-à-dire des contrats précaires !

Que reste-t-il après cela des vrais embauches, avec un vrai travail et un vrai salaire, sous statut ou contrat à durée indéterminée ?

Pas grand chose malheureusement en réalité. Car enfin, pour qu’il s’agisse d’une véritable décrue du chômage, il faudrait que ce soit sur la base d’embauches en contrats à durée indéterminée ou sous statut de la Fonction Publique.

Pour cela, une des conditions premières que revendique haut et fort Force Ouvrière, c’est une augmentation générale des salaires, pensions et retraites, qui relancerait la consommation, et par conséquent l’économie.

Au lieu de cela, on assiste au gel des salaires dans la Fonction Publique, ou à une très légère augmentation dans le privé quand le rapport de forces l’impose.

De plus, des « plans appelés pudiquement sociaux » sont en préparation, en fait, des charrettes de licenciements dans le commerce alimentaire, et ailleurs.

Quelque soit le gouvernement en place, nos revendications ne changent pas, avant, pendant et après les élections : il faudra bien que les salariés soient entendus, que les revendications soient satisfaites, sur la question des salaires comme sur les autres questions. Bloquer les licenciements est aussi un impératif.

FO, syndicat libre et indépendant, saura prendre ses responsabilités le moment venu.

Cran-Gevrier, le 21 mai 2012